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SOUSSE
pendant la Seconde Guerre mondiale |
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La
libération
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Depuis le début du mois d'avril, sentant
venir la fin, les Italiens et les Allemands se livrent à un véritable
pillage en règle de tout ce qui à leurs yeux a un certaine valeur. Ils chargent
par camions entiers meubles, linges, machines... Ils ne s'embarrassent
d'aucun scrupule vidant les maisons atteintes par les bombes ou menaçant
revolver à la main.
Dans la population, les bruits les plus divers sont colportés : les
Anglais auraient pris Sfax ! Seule l'incessante remontée des camions
allemands vers le Nord est signe d'espoir.
Le colonel Evraud, chargé par les Allemands de l'administration de la
ville a quant à lui senti le vent tourné et il a pris le large le 8
avril avec ses fidèles et les individus les plus compromis dans la
plus sordide des collaborations.
On entendait çà et là le bruit du canon et de diverses explosions, les
Allemands détruisant tout ce qui pouvait servir après eux. C'est ainsi
que fut détruite l'usine électrique laissant la ville sans courant. Mais
aussi les quais, les cuves d'alimentation, les conduites d'eau...
Les ponts sont eux-aussi minés mais n'exploseront pas. Ce sont deux
héros de Sousse, M. Bautrait, marin et M. Joubert, cheminot qui ôtèrent
les détonateurs des engins sans que les Allemands ne s'en rendent compte
!
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Tract de
propagande américaine
(Coll. Ch. Attard)
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Tous le
quartier bas, proche du port est lourdement atteint par les
bombardements
(Coll. Ch. Attard)
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Le
12 avril à huit heures 30, la dernière camionnette allemande quittait la
vile, au même moment le premier tank prenait position au pied de la
Kasbah. Immédiatement, M. Zevaco, président de la Municipalité et M.
Ganichot se présentait et donnait aux soldats toutes les indications
qu'ils désiraient. Une jeep conduite par des grecs s'assurait qu'il n'y
avait plus de danger en ville et allait prévenir la colonne à
l'arrière. Moins d'une heure après c'est l'ensemble des troupes qui
déferlait dans la ville en direction de Tunis.
La nouvelle fuse : "Sousse est libérée" ! De toutes parts
sortent des drapeaux français, anglais et américains. Du village de
Kalaa-Kebira où beaucoup de soussiens avaient trouvé refuge, on afflue
vers la ville.
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Le
général Montgomery est accueilli par la population en liesse
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La
libération de la ville fut dignement fêtée par les soussiens et la
population accueillit triomphalement la huitième armée du Général
Montgomery.
Le 24 avril, ils eurent aussi la joie d'applaudir le général Leclerc,
héros de la libération. En son honneur la ville donnera d'ailleurs
son nom à l'ancien boulevard Rouvier.
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Mais
nul n'oublie les trop nombreuses victimes des terribles bombardements ou
des sévices des soldats italiens et allemands sur la population
juive. Un monument du souvenir sera élevé aux victimes du contingent des
travailleurs réquisitionné par les forces de l'axes pour accomplir
les taches les plus lourdes et les plus dangereuses.
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La ville a été durement touchée, de nombreux
bâtiments administratifs, des écoles, l'infrastructure ferroviaire et
portuaire ont été détruits. C'est une cité douloureusement meurtrie
qu'il va falloir relever. Les habitants vont s'y employer avec ténacité
et courage, reconstruisant des quartiers entiers. A ces problèmes se rajoutent encore ceux de pénuries de toutes sortes
qui ne seront résolus qu'avec la reprise très lente des différents
approvisionnements dont la ville a besoin.
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