|
|
Le 4e Régiment de Tirailleurs
algériens. (4e
RTA)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Exercices
au camp des tirailleurs de Sousse.
(CAP Geiser Alger n°11 -
Coll. Ch. Attard)
|
|
|
|
|
|
C’est sous le
règne de Sidi Mohammed Es Sadok Bey (de 1858 à 1882) que, le 7 février
1860, fut proclamée la loi de recrutement dite "Livre du flambeau
éclatant", pour réorganiser l’armée tunisienne. Les hommes à
incorporer chaque année étaient désignés par tirage au sort, mais avec
la possibilité de se faire remplacer par un homme remplissant les
conditions requises pour le service militaire dont la durée était de 8
ans. Le mauvais état des finances fit que l’effectif initial de cette
armée régulière qui était de 21 000 recrues, se trouva réduit à 1 725
hommes, encadrés par 754 officiers, en 1881.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le 3 novembre 1882, le général Forgemol de
Bostquenard (1821-1897), commandant supérieur du corps d’occupation de
1881 à 1883, fut chargé de la réorganisation de l’armée et, après étude
de la situation, il fut nommé par le Bey, ministre de la Guerre de la
Régence. Il met en place l'Administration centrale de l'Armée
tunisienne (ACAT)
Les obligations militaires furent réduites à 2 ans, et après
recensement, 2 270 appelés furent retenus. La première unité mise sur
pied fut la garde beylicale. C’est seulement en 1899 que toute la
Tunisie fut soumise à la nouvelle législation du service militaire pour
les Tunisiens âgés de 19 à 22 ans. Le 2 avril 1904 fut promulgué un
décret instituant les réserves indigènes (rappel des 7 dernières
classes libérées en cas de mobilisation).
|
|
|
|
|
|
Le
camp du premier bataillon du 4e régiment de Tirailleurs
algériens
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(CPA LL n°82
- Coll. Ch. Attard)
|
|
|
|
|
|
(CPA LL PS
n°9 - Coll. Ch. Attard)
|
|
|
|
|
|
Le premier
régiment de tirailleurs tunisiens fut créé par décret du 14 décembre
1884 sur le modèle des 3 autres régiments existant en Algérie, et fut
appelé 4e Régiment de Tirailleurs algériens jusqu'à la
Grande Guerre. L'unité réunit les 12 compagnies mixte de la Régence. En
1885, il est porté à 4 bataillons, son drapeau fut remis au colonel
Vincent, chef de corps le 14 juillet.
En 1899, il compte 6 bataillons, dont le premier est en garnison à
Sousse, le deuxième à Gafsa, Sfax, Tataouine et Médenine, les 3e,
4e et 5e au Maroc et le 6e à Kairouan.
On compte en moyenne 600 hommes par bataillon.
En 1900-1901, le premier bataillon de marche et envoyé au Tonkin en
réserve du corps expéditionnaire de Chine mais ne fut pas engagé.
Plusieurs autres bataillons sont engagés au Maroc de 1907 à 1912 le
régiment est porte en 1912 à 12 bataillons.
Les tirailleurs vécurent d'abord sous la tente, leur officiers
supérieurs trouvant domicile en ville. Mais, la présence de ces
militaires n'est pas sans causer quelques soucis à commune où
régulièrement éclatent divers incidents parfois assez graves. Ainsi en
novembre 1900 plusieurs commerçants israélites sont bousculés, mais ce
sont aussi des bagarres entre spahis qui finissent très mal. Fort
heureusement, le maintien de l'ordre et la discipline des responsables
militaires a toujours réussi à stopper très rapidement ces débordements.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(CPA LL n°106
- Coll. Ch. Attard)
|
|
|
|
|
|
Un sanglier
apprivoisé prénommé Antoine, peut-être en souvenir du bon Ermite St
Antoine accueillait le visiteur du camp. Après la Seconde Guerre
mondiale et après on s'en doute la mort du valeureux sanglier, les
mascottes du régiment furent toujours des béliers. Lors des défilés du
14 juillet , le bélier marchait juste derrière le tambour-major. Il
recevait, en récompense, lorsqu'il avait bien défilé, des cigarettes
qu'il dégustait avec gourmandise.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
En 1913, le 4e tirailleurs donne naissance au 8e
régiment de tirailleurs qui lui prend 6 bataillons. Le premier
bataillon demeure à Sousse, la maison mère du 4e tirailleurs
tunisiens.
Mais existait aussi à
Sousse un régiment d'artillerie, des subsistances militaires,
infirmerie et hôpitaux. une chefferie du Génie créée le 22 avril
1882 fut installée vers la quarantaine (zone portuaire).
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La
section des infirmiers du détachement militaire de Sousse.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le lieutenant-colonel Marie-Georges Picquart
(1854-1914) qui comprit le premier que son ancien élève Alfred Dreyfus
ne pouvait être le traître désigné, démasqua le commandant Ferdinand
Walsin Esterházy.
Sa hiérarchie voulut alors étouffer l'affaire et muta Picquart à Sousse.
La photographie ci-contre le représente à cette époque dans son
uniforme d'officier du 4e régiment de tirailleurs de Sousse.
Chassé de l'armée pour avoir persisté dans ses affirmations, il sera
emprisonné au Mont-Valérien.
Picquart sera finalement réhabilité le même jour que Dreyfus et nommé
général de brigade en 1906. Il devint ministre de la Guerre dans le
premier gouvernement de Clemenceau et reçut à sa mort en 1914 les
hommages de sa nation.
|
|
|
|
|
|
|