La communaut� noire

Ce tr�s beau portrait �tait pr�sentait comme �tant : "un type de n�gre"
(CPA - �dition A. Muzi - Coll. Ch. Attard)

Nous ne retrouvons que tr�s peu de mention de la communaut� noire de la ville. Souvent issue de l'esclavage. Ignor�e des europ�ens, la communaut� noire de Sousse n'est pratiquement jamais mentionn�e dans les textes.
  
A Sousse vivaient quelques femmes noires qui pratiquaient le m�tier de blanchisseuses et filaient la laine v�tues d'une simple fouta. 
Elles filaient en tenant le fuseau de la main droite alors que la gauche gardait la quenouille et la boule de laine. 
Leurs maris sont signal�s comme �tant pl�triers, on les a souvent observ�s comme occup�s � blanchir � la chaux murs et murailles de la ville.
Leur communaut� vivait dans une grande maison Dar-Egmaa.

Cette communaut� issue de l'esclavage resta longtemps d�laiss�e. L'esclavage ne fut aboli en Tunisie que le 26 janvier 1846 par Ahmed I Bey. Voici, pourtant, extrait de "La vie errante", regroupement de r�cits de voyages de Guy de Maupassant, ce qu'il vit � l'entr�e de Sousse en 1890 :

"A Moureddin, aupr�s d'un puits, une superbe fille rit et montre ses dents en nous voyant passer et, un peu plus loin, nous devan�ons un �l�gant bourgeois de Sousse qui rentre � la ville mont� sur son �ne et suivi de son n�gre qui porte son fusil. Il vient sans doute de visiter son champ d'oliviers ou sa vigne."

En effet, malgr� l'abolition officielle, l'esclavage perdura surtout dans le sud tunisien. 

Gens de maison, vendeurs de pain, gardes, marchands ambulants, masseurs dans les bains maures, domestiques ou simplement vagabonds, les noirs constitueront un sous-prol�tariat qui n'�mergera que peu � peu vers libert� et respect.

"type de n�gre"
(CPA - �dition A. Muzi - Coll. Ch. Attard)

Certains membres de la communaut� noire �taient aussi connus sous le nom de Bou Saadia ou boussadia. Ils parcouraient les rues et contre quelques pi�ces jouaient de la musique et chantaient. Les Boussadias continu�rent longtemps � faire peur � tous les enfants dissip�s de toutes les communaut�s de la ville.
En effet, les parents les mena�aient d'�tre mang�s par le Bou Saadia !