Court rappel de l'histoire de SOUSSE |
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On ne peut que supposer dans la plus lointaine antiquité la présence des célèbres "peuples de la mer" dans la région de ce qui deviendra bien plus tard l'agglomération de Sousse. Repoussé par les Égyptiens du pharaon Mérenptah fils de Ramsès II vers 1208 avant J.-C., cet assemblage d'ethnies se serait fixé en Afrique du Nord, Libye, Sicile... |
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Hannibal sur un billet tunisien de 5 Dinars |
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Mais ce sont les phéniciens
de la région de Tyr qui selon certaines sources (voir Stéphane
Gsell) se seraient, du fait de
l'invasion de ces peuples de la mer, libérés de l'asservissement des
athéniens ou des assyriens qui vont créer des comptoirs dont le plus
célèbre sera Carthage. En 202 avant J.-C., après sa défaite face aux armées romaines de Scipion à Zama, le grand Hannibal développe l'agriculture de ses terres et fait planter des oliviers dans la région d'Hadrim. Le bourg choisit pourtant Rome au cours de la troisième guerre punique et devient civitates liberae de l'Afrique romaine et prend le nom d'Hadrumetum. |
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Mosaïque
(du milieu du IIe siècle après J.C) |
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Mais en 46 avant
J.-C., Hadrumetum fait cette fois le mauvais choix en prenant le parti de
Pompée contre celui du triomphant César. La ville paiera un lourd tribut
et sous Trajan deviendra colonie honoraire. Elle connaîtra alors une
période de prospérité éclatante comptant près de 30 000 habitants à
son apogée. Réputée pour sa production d'amphore, le dynamisme de son
commerce, Hadrumète prospère et développe une vie culturelle,
artistique et religieuse intense et raffinée. |
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Extrait
du segment 5 de la Table de
PEUTINGER Notre flèche pointe Hadrito-Hadrumetum-Sousse |
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Au IIIe siècle, la ville possède thermes, théâtre, amphithéâtre et arcs de triomphe, frappe sa propre monnaie et participe par ses exportations au bien-être matériel des romains. Mais, une fois encore, en 238, les responsables de la cité font le mauvais choix en soutenant Capéllien contre Gordien Ier et Gordien II, leur ville subira une répression brutale habituelle en cette période d'anarchie militaire. Ce n'est que soixante ans plus tard que sous Dioclétien renaîtront commerce et échanges car la ville est déclarée capitale de la province de Byzacène. |
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Voilier
de transport au IIe siècle après J.C. Musée archéologique
de Sousse. |
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Puis, vint l'époque mouvementée de la domination des vandales, Hadrumète devient Hunéricopolis en l'honneur de leur roi Hunéric, arien et grand persécuteur des chrétiens. La ville à nouveau menace de s'éteindre et ne reprendra vigueur que sous le nom de Justiniana ou Justinianopolis, en l'honneur cette fois de l'empereur Byzantin Justinien dont les troupes ont repris la ville aux mains des pillards. |
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La citadelle
vue par Roger J- Irriéra |
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En 670, Oqba Ibn Nafaa s'empare de la ville qui prend avec lui le nom
de Sousse non sans en avoir irrémédiablement détruit une grande partie. En 787, elle est protégée par un
ribat, lieu de sûreté pour
les populations en cas d'attaque mais aussi de prière et de propagation
de la foi. |
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Tirée de
L'Afrique du Nord - La Tunisie - Fascicule 4. |
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En
1159, les Normands ravagent les côtes tunisiennes Sousse n'échappe pas à
leur ardeur. Mais sous domination
Hafside, confrontée à une sévère concurrence commerciale en matière textile,
délaissée par le pouvoir, la cité décline à nouveau. De 1537 à 1574, la
ville sera sous l'occupation espagnole et maltaise d'André Doria après avoir connu le passage des Génois. |
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En 1764, le carthographe du Roi, Joseph Roux édite des plans des principaux ports de Méditerranée. (Recueil des principaux plans des ports et rades de la Mer Méditerranée estraits de ma carte en douze feuilles, dédiée à Mons.gr le duc de Choiseul, ministre de la guerre et de la Marine, gravée avec privilège du Roy, par son très humbre serviteur Joseph Roux Hidrographe du Roy à Marseille, 1764.) |
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Le sort semble enfin vouloir mettre fin à une longue succession de périodes
de développement suivies de décadences et ce n'est que durant l'époque ottomane
de 1574 à l'arrivée des troupes françaises que Sousse retrouve toute sa
vigueur, non sans souffrir, comme ses voisines, des razzias françaises en 1770
ou vénitiennes en 1784 et 1786. Cependant frondeuse, encore et toujours, en 1864, la cité s'oppose aux diktats fiscaux de Sadok Bey. Mais là, nous voilà arrivés au seuil de la période qui ici fait l'objet de ce site... |
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