L' eau

Les citernes
(Source : Bulletin de la Société Archéologique de Sousse - 1908)

L'alimentation en eau fut un souci constant de la ville et de ses équipes d'administration. 

Bassins, citernes et puits furent sans cesse construits, entretenus et améliorés, la plupart dataient de l'époque romaine. Rome avait construits puits, citernes, barrages et aqueducs, le temps et l'incurie des hommes n'en avaient préservé que très peu à la fin du XIXème siècle. 
De grands bassins engagés aux pieds de l'enceinte  sud-est de la Casbah assuraient l'alimentation en eau de la ville haute alors que l'antique citerne de la Sofra fournissait l'eau de la partie basse. 
D'autres grandes citernes à l'Ouest fournissaient la zone des camps militaires. Elles étaient au nombre de huit. L'ensemble de ces citernes alimentait donc les divers points d'eau et fontaines de la ville en eau parfois impropre à toute consommation parce que contaminée par des éjections animales.
La consommation de ces eaux contaminées entraînait bien trop souvent l'apparition de maladies et de fièvres dont la mortelle typhoïdes qui fit tant de ravages en Tunisie. 
La gestion de l'eau de la ville fut confiée dès 1900 au services de l'Administration des Travaux publics.
Les eaux captées proviennent de la région de Pichon (autrefois : Sidi Mohamed Ben Ali), de l'oued Merguellil (en 1907), de l'oued Laya (abduction achevée dès 1894) et de puits tel celui de Bou-Jaffar.

Le petit porteur d'eau en 1900, devant la Douane
(Source : Voyage d'étude en Tunisie de R. Rey - Col. Ch. Attard)

Mais devant l'accroissement des besoins des populations, en 1901, le gouvernement tunisien entreprit une étude pour la réalisation de nouveau captages. 
En 1904, la Direction générale des Travaux publics mis en adjudication ces travaux d'abduction. Ce fut la Société du Périgord qui remporta cet appel. Elle prit alors le nom de "Compagnie des eaux du Sahel" et commença en 1905 ses travaux en engageant plus de 5 millions de francs de l'époque. Les travaux devaient durer plus de deux années pour assurer enfin une alimentation suffisante en eaux non seulement à Sousse mais aussi à toutes les agglomérations avoisinantes.

Les citernes du pied de la Casbah
(Source : Bulletin de la Société Archéologique de Sousse - 1908)