L'industrie de l'huile � Sousse






Récolte des olives



La r�colte des olives � Sousse
(CAP ND Photo n�73 - Coll. Ch. Attard)






A la veille de la Premi�re guerre mondiale, on comptait en Tunisie plus de 11 millions de pieds d'oliviers, 3 millions avaient �t� plant�s depuis 1881. La plus grande majorit� de ces nouvelles plantations s'�tait faite dans le Sahel sous l'impulsion d'homme tels que Paul Bourde et avec des techniques qui devaient consid�rablement am�liorer la production des arbres.

Peu entretenus, plant�s � des distances trop proches (7 � 8 m�tres) les plus vieux pieds n'�taient plus productifs et donnaient une bonne r�colte tous les huit ou dix ans. Dans le Nord du pays, ils furent remplac�s par des cultures c�r�ali�res, par contre autour de Sousse furent plant�s de nouveaux arbres en grande quantit�. 








L'�volution de la plantation des oliviers 
et de l'exportation des huiles entre 1890 et 1930.
(Source CP de la C.M.C.A. du Sud de la Tunisie. Infographie Ch. Attard)






Espac�s au minimum de 12 m, le plus souvent de 24, leur terre labour�e trois ou quatre fois l'an, leur ramure soigneusement taill�e, ces plants donn�rent des r�coltes abondantes. Des lev�es de terre tous les 20 � 30 m drainaient l'eau de pluie. 
Les olivettes de Sousse furent tr�s nombreuses aussi bien vers El Djem que vers Enfia ou Mahdia. Peu productifs durant les premi�res ann�es, il fallait au moins attendre dix � quinze avant d'obtenir une r�colte normale. 
Cette r�colte se faisait elle de mani�re toute traditionnelle et avec l'aide d'ouvriers saisonniers, le plus souvent b�douins.






Huileries



Les longues chemin�es des huileries des faubourgs de Sousse
(CAP PS n�8 - Coll. Ch. Attard)






A cette am�lioration tr�s notable des conditions de culture, il fallait, pour rentabiliser cette industrie, adjoindre aussi toute la technicit� qui faisait d�faut au traitement artisanal des olives r�colt�es.
La ville de Sousse eut � c�ur d'am�liorer ce qui d�j� par le pass� avait fait la force de son commerce : le traitement des huiles et des grignons.
En 1873, le Banco Industriale, de G�nes, avec MM. Pistoretti, Fedriani, Beuf et Am�d�e Gandolphe , �tablit � Sousse l'Industrie des huileries d'olive. apr�s la faillite du Banco de G�nes. l'usine qui fut la premi�re � fonctionner � la vapeur, fut dirig�e M. Am�d�e Gandolphe qui l'acquit.

Sous l'impulsion des ing�nieurs et industriels fran�ais, l'huilerie tunisienne fit en ce d�but du vingti�me si�cle des progr�s consid�rables.






Les pressoirs



Les pressoirs
(Photo R�gence de Tunisie, extraite de l'ouvrage :
"Notre belle France d'Outre-mer" de Maurice Allain - Ed. Argentor, Strasbourg.)






A Sousse, un ing�nieur d'origine alsacienne, M. Deiss  mit au point une usine � vapeur qui traitait les grignons d'olive par le sulfure de carbone. Sa production �tait de plus  de 120 000 kg d'kg d'huile par jour en 1910. L'alimentation des machines se faisait avec les r�sidus m�me de cette production. A c�t� de l'usine de M. Deiss, celle d'un ancien conseiller des Bouches-du-Rh�ne, M. Louis affine des huiles combustibles. Reprenant ces proc�d�s les fr�re Moatti de Sousse dirigent la Soci�t� anonyme Monasti�rienne pour l'extraction de l'huile des grignons par le sulfure de carbone, soci�t� au capital de 180.000 francs. 

Ces usines dont la plus importante �tait celle de la Soci�t�  g�n�rale des huileries du Sahel tunisien dirig�e en 1900 par M. Robert (sur la route de Monastir) se lanc�rent assez vite dans la fabrication de produits d�riv�s tels que cosm�tiques et savons. 
Si les huiles �taient destin�es � l'exportation, ces produits d�riv�s alimentaient le march� int�rieur tunisien. L'Angleterre, l'Italie, Malte, la Norv�ge et bien s�r la France et  principalement la r�gion marseillaise importaient des huiles des usines soussiennes