La ville européenne
et son évolution
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Vue aérienne


Vue aérienne de la ville dans les années cinquante
(La Tunisie touristique - Coll. Ch. Attard)









La place Pichon
(CPA - LL n°52 - Coll. Ch. Attard)






En 1894, la population de la ville se répartit de la manière suivante : 





Ville arabe  9 173
Italiens  3 000
Israélites  2 700
Français     806
Maltais     700
Total 16 379





Topographie médicale de Sousse
(Source : L. Aubert, Revue tunisienne p.545-555)






Les nouveaux habitants de la ville se sont principalement installés en dehors de la cité millénaire créant autour du port de nouveaux quartiers et laissant aux juifs et aux maltais déjà présents dans la ville les bas quartiers qui leur étaient déjà dévolus.

Entre la cité musulmane et l'agglomération européenne d'une part, et la gare et le port d'autre part, la place Pichon
(aujourd'hui place Farhat Hached), vaste esplanade, forme le centre de la ville moderne d'où rayonnent ses principales artères. Étienne Pichon fut résident général de Tunisie du 27 décembre 1901 au 7 février 1907.








(CPA - Albert n°3 et ND Photo n°52 - Coll. Ch. Attard)






A travers le temps, cette place sera successivement réaménagée et le vénérable mausolée de Sidi Yahia qui en occupe le centre  verra bien des changements, subissant lui-même les affres de la guerre. 

Une des premières préoccupation de l'armée française dès 1881 fut d'acheminer matériel et approvisionnement vers Kairouan, centre de rébellion sous surveillance constante. Pour cela, M. Paul Decauville, inventeur d'un système de rails à voie étroite, fut mandé au ministère de la guerre avec charge d'établir à partir du port de Sousse ce chemin de fer vers la ville sainte.








Un convoi en plein cœur de Sousse
(CPA - Gleiser n°44 Alger - Coll. Ch. Attard)






La tâche se révélera difficile, il faut grimper la colline de Sousse, contourner des vallons. Dans un premier temps, les wagons seront tractés par des chevaux, plus tard remplacés par des locomotives à vapeur. Un temps, la compagnie  "Bône-Guelma" reprit la concession de cette ligne Sousse-Kairouan à l'armée française. 
Voilà pourquoi Sousse a longtemps vécu avec en son plein centre le passage d'une voie ferrée et qu'exista même sur cette place une gare pour ces Decauville.

L'activité nouvelle que va générer la mise en fonction de cette ligne et surtout la création d'un port enfin accessible aux gros transports déclenchera la nécessité d'un accès plus aisé à la veille ville entourée de toute part par ses antiques remparts.
Aussi, de larges percées vont être faites dans les remparts telles celles de la porte de France, de la porte Sud et de la porte Ouest en 1892.








La porte de France 
(CPA LL n°68 - Coll. Ch. Attard)






Ainsi les premiers véhicules automobiles pourront avancer un peu plus avant vers la ville ancienne sans toutefois atteindre les ruelles en pente de la Médina.








La place en direction de la mer 
(CPA LL n°6 - Coll. Ch. Attard)