La ville europ�enne
et son �volution
(4)

La rue Villedon et la belle fa�ade du Magasin g�n�ral
(CPA - LL n�77 - Coll. Ch. Attard)

En remontant vers le Nord, s'ouvrait la ville moderne, les premiers immeubles � �tages, les si�ges des compagnies maritimes ou bancaires. On pouvait alors emprunter soit la rue Villedon (rue Belhaouane), soit la rue Jules Ferry (rue de l�Ind�pendance). On trouvait alors sur cette derni�re et � main gauche le march� couvert, grande et haute b�tisse, au toit impressionnant. Son architecture, extr�mement originale rappelait un peu la coque d'un paquebot.
Juste en face, se tenait l'h�tel du Sahel qui fut longtemps un des trois seuls h�tels de la ville et s�rement le plus modeste. On pouvait cependant y d�jeuner fort correctement et il avait l'avantage d'�tre suffisamment �loign� du centre nocturne de Sousse pour assurer des nuits paisibles.

Le march� couvert
(CPA - ND Photo  n�42 - Coll. Ch. Attard)

Apr�s avoir rejoint la Place de la R�publique, le touriste empruntait � main gauche la rue Pasteur et arrivait devant le Casino municipal, superbe b�tisse aux colonnades et larges ouvertures de style mauresque qui furent malheureusement tr�s vite cach�es par la couverture de sa terrasse.
 
A son c�t�, le Grand h�tel de France accueillait les visiteurs et voyageurs dans de bonnes conditions de confort. Ses fen�tres donnaient sur la belle et large avenue Krantz
(rebaptis�e apr�s la Seconde guerre mondiale, l'avenue du 12 avril 1943, aujourd'hui avenue du Pr�sident Bourguiba).

C'est sur cette belle avenue que fut construite d�s 1882, l'�cole italienne � l'instigation du gouvernement italien qui souhaitait r�pondre aux besoins de sa communaut� d'une part, mais qui ne voulait pas renoncer � ses pr�tentions sur la Tunisie d'autre part. Les seules �coles de langues fran�aises (fussent-elles catholiques) �tant pour l'Italie source d' int�grations  � la seule R�publique fran�aise.

Le casino municipal
(CPA - LL n�96 - Coll. Ch. Attard)

Le touriste passait alors devant la prison ou plus exactement   " la maison d'arr�t, de justice et de correction" . L'�tablissement p�nitentiaire �tait dit "mixte" c'est � dire qu'il servait de maison d'arr�t pour les d�linquants europ�ens et de maison de correction pour les jeunes arabes, mineurs. Laissons l� ce bien sinistre endroit pour diriger nos pas � la recherche d'un peu de fra�cheur vers un lieu plus paisible : le  parc de la ville plus tard renomm�e parc Charles Nicolle. 

Le parc Charles Nicolle
(CPA - LL n�96 - Coll. Ch. Attard)

le Palais de Justice, belle et majestueuse construction n'en �tait gu�re �loign�.

Le palais de Justice, audacieusement coloris� !
(CPA - CAP n�14 - Coll. Ch. Attard)

Sur le boulevard Ren� Millet, la gare pr�s du palais de justice �talait ses b�timents parfaitement sym�triques. Cible privil�gi�e des bombardements alli�s durant la Seconde guerre mondiale, ses b�timents et ses installations eurent beaucoup � souffrir des bombes et des mitraillages r�p�t�s. Nous vous invitons pour plus de d�tails sur ces �v�nements  � consulter la page suivante.
Sur l'espace d�gag� face � elle, devant le buste du s�nateur Gallini attendaient, � l'arriv�e des trains de la capitale ou du grand sud, de nombreuses cal�ches et porteurs. Alors que sur un vaste espace � l'arri�re du b�timent s'organisait le stockage en attente des marchandises et les ateliers d'entretien et d'usinage du mat�riel roulant.

La gare en 1905
(CPA - CAD n�12 - Coll. Ch. Attard)

Plus loin, en remontant encore le boulevard Millet on arrivait devant la belle �glise Saint F�lix qui �levait fi�rement sa haute fl�che vers le ciel depuis sa construction en 1914, alors que l'ancienne �glise Notre Dame s'�tait r�v�l�e trop petite pour la communaut� grossissante des catholiques de Sousse. A ses c�t�s, le grand presbyt�re accueillait les desservants et visiteurs de passage.
L'avenue Victor-Hugo partant des bords de mer croisait la ligne de chemin de fer et filait vers la M�dina. Elle �tait une des plus longues art�res de la nouvelle ville.

L'avenue Victor-Hugo
(CPA - �Photo Perrin Tunis - Coll. Ch. Attard)