La ville en 1862 - suite 

Rue Souk-el-Ca�d, une des rares rues pav�e de la vieille ville.
(CPA CAP n�22 - Coll. Ch. Attard)

Les rues sont d�crites comme �tant peu entretenues, non pav�es et d�gageant des odeurs insoutenables pour certaines narines occidentales ! 
Mais Albert de la Berge en 1881, a lui d�crit des rues qu'il consid�re comme plus large et propres que dans d'autres villes de la toute nouvelle R�gence.

Si le voyageur abordait la ville non pas par voie terrestre mais par la mer, son approche ne se faisait pas sans peine non plus ! Car les transports des compagnies maritimes ne pouvaient accoster dans un port ensabl� depuis fort longtemps. De petites embarcations le conduisait alors � terre. Il d�barquait peu apr�s la batterie du mole sud sur une estacade que l'on peut voir dessin�e sur le plan ci-dessus. L'endroit fourmillait de monde, s'affairant autour d'un march� aux poissons en plein air. 
Toutes sortes d'esp�ces �taient �tal�es sous les yeux de notre visiteur, brillantes encore de cette mer d'o� on les avait retir� � la vie. Des tortues de mer encore vivantes  mais rendues aveugles, cherchaient d�sesp�r�ment � regagner cette eau qu'elles sentaient mais ne pouvaient plus voir. Plus loin, on d�bitait d'un large couteau des tranches de thon rouge.

Le commerce principal de Sousse consistait � exporter de l'huile d'olive non raffin�e qui servait en savonneries. Activit� essentielle des chr�tiens et des juifs, de grands magasins vo�t�s abritaient le long des quais de larges citernes, des r�servoirs nomm�s "piles". 
Mais la ville exportait aussi des dates, fleurs, olives, laines, alfas ...

Tombeaux romains 
(CPA LL n�12 - Coll. Ch. Attard)

Cependant l'int�r�t essentiel de la cit� en cette fin de XIX�me si�cle reposait pour ses visiteurs europ�ens sur de r�centes d�couvertes arch�ologiques. Se r�f�rant aux �crits de g�ographes anciens tels  Abou Obeid el-Bekri (1014-1094) qui dans sa "Description de l'Afrique septentrionale" parle d'un Melab dont la structure faite d'arches et de vo�tes rappelle les amphith��tres, on essaie de d�terminer son implantation en l'absence de tout vestige.
Un temple gigantesque nomm� El Fintas dont les ruines connues sous le nom d'Hadjar Maklouba semblent encore t�moigner, jouxtait des citernes aux huit r�servoirs. 
Toujours � l'ouest de la ville une grande n�cropole commence � �tre fouill�e sous la direction du vice-consul fran�ais M. Espina. Au cours d'une campagne de fouilles en 1886-1888,  dirig�e par MM. Privat et De la Combleune fut d�couverte une superbe mosa�que repr�sentant le cort�ge de Neptune. Elle sera plus tard transf�r�e au Mus�e du Bardo.